Management Bienveillant

Etre manager demande beaucoup d’énergie et de remise en question.

Bien souvent le manager a accédé à ce poste pour des compétences humaines, ou techniques sans réelle connaissance du poste, je dirai même du « métier de Manager ».

Il s’est construit « plus ou moins seul » sur des modèles existants qu’il a rencontré dans son passé, modèles plus ou moins « bons », sur des « légendes urbaines et des croyances erronées », une fois en poste il fait ce qu’il peut, souvent avec générosité de cœur et des peurs et ancrages passés.

Le débat est très souvent « bon » ou « mauvais » manager ???? Et là voici notre manager perdu dans les perceptions et jugements de tout un chacun.

Des certitudes en tout cas, le manager n’est pas un SUPER HERO, d’ailleurs vous lui avez vu une cape et même les SUPERS HEROS ont leurs forces et les faiblesses. Autre certitude, un manager « lancé dans la fosse au Lion » sans outils est une ingérence de la part d’une direction.

Alors comment faire le tri avant de passer le cap de se former ? ! Et oui de perdre du temps sur une formation pour en gagner dans le quotidien.

management bienveillant

Quand on est managé, nous avons plusieurs casquettes. Il faut gérer la tâche, (résultats chiffrés, les résultats qualitatifs, l’organisation, la Qualité, les réunions …..) et l’Humain.

L’humain revient au cœur de l’entreprise et c’est tant mieux ! Nous pouvons avoir la meilleure stratégie d’entreprise au monde, un bilan comptable bien mené avec une santé d’entreprise au top, s’il n’y a pas d’engagement des équipes, pas de motivation, nos stratégies resteront de beaux écrits. Le manager, et surtout le manager dit « de proximité » a un rôle prépondérant, pour fédérer, motiver, donner envie, être un LEADER.

Voici quelques pistes pour se poser et réfléchir à sa posture et surtout faire tomber les « légendes urbaines » sur le manager. Le manager 2.0 se veut « Bienveillant »

1- Mon équipe connait –elle mon rôle et mes missions ?

Et oui !!!! Ai-je donné du sens à ma fonction ? Pendant de nombreuses années, le manager « tout puissant » ne donnait pas de sens à ses objectifs, ni à ses actes et décisions. Et la sentence est tombée, combien de fois j’ai entendu en formation ou sur le terrain « mon manager à part être assis sur une chaise et râler quand ça ne va pas » oupsssss !!!! Donner du sens à son métier facilite la compréhension des équipes et ce n’est en rien se justifier. Le collaborateur comme tout humain ne voit que la face supérieur de l’iceberg et l’humain quand il ne sait pas ou ne comprend se base sur ses propres croyances et là c’est le drame !

Mon équipe est-elle au courant de mon agenda ? Lui ai-je alloué des moments pour échanger ?

2- Mon équipe connait –elle mon mode d’emploi ?

Manager c’est avoir des attentes, c’est prendre des décisions parfois impopulaires, c’est féliciter et c’est reprendre. Ai-je donné mes objectifs qualitatifs (SMART) ? Ai-je donné les limites en expliquant les raisons pour lesquelles je risquerai d’être dans le correctif ? Ai-je donné des latitudes sur certains process ? Connaît-elle mon niveau d’exigence ?

3- Suis-je dans l’écoute active ?

Le conflit, les remarques et les critiques font partie de l’entreprise. Et cela peut avoir du bon après tout, n’avons-nous pas le droit d’avoir des opinions divergentes ? Et si nous étions tous pareils, où en serez l’intelligence collective ! Les forces d’une équipe sont les différences et les complémentarités, donc il faut bien que de temps en temps les opinions divergent. Quand cela arrive est ce que je suis dans l’écoute active (écouter pour comprendre et non pour répondre) suis-je dans le questionnement envers mon collaborateur ? et qui sait il a peut-être des choses intéressantes à dire ? Des éléments qui feraient avancer la structure ? des réponses à mes questions que moi manager je me pose et où je n’ai pas forcement LA réponse (si toutefois il existe qu’une réponse) . Alors pourquoi ne pas se poser et en discuter ?

4- Est-ce que je fais de la reconnaissance positive et de la formation corrective ?

Statistiquement 84% des Français attendent de la reconnaissance pour leur travail. Je ne parle pas de primes mais de temps en temps entendre « C’est bien tu as bien bossé » et Oui cela semble fou ! Oui vous pouvez répondre comme je l’ai déjà entendu « ben ils sont payés pour cela, il ne faudrait pas en plus que l’on déroule un tapis rouge » ! Que répondre ??? Dire merci bon boulot aujourd’hui, ton dossier était bien monté, ton poste parfaitement entretenu sur la journée…….. Cela coûte ZERO euros !!!! et un collaborateur épanoui, franchement à ce prix-là ce serait dommage de m’en priver ! La reconnaissance positive oui, ce qui vous met également dans la posture de pouvoir faire du correctif et de jouer le rôle du manager qui fait grandir. Avec de la reconnaissance positive votre

collaborateur sera plus ouvert lorsqu’il y aura des dysfonctionnements à accepter une critique constructive.

5- Suis-je bienveillant ?

Manager n’est ni vivre au pays de OUI-OUI ou des bisounours, ni être dans l’autoritarisme. Trouver ce juste équilibre entre la tâche (factuelle, liée à la stratégie et aux contraintes économiques et sociales, les lois, le marché) et l’humain ( tenir compte des comportements sans juger les personnalités, savoir écouter, donner du sens à ses décisions) . Suis-je bienveillant avec mes équipes et envers moi-même ? est-ce que je m’accorde du temps pour me poser sur mes actions, est ce que je consulte mes équipes

Conclusion

Etre un bon manager est un juste équilibre, nécessite d’avoir des objectifs clairs et de sortir de sa zone de confort, c’est être un humain, accepter ses émotions et celles des autres, penser solutions et non problème, être bien entouré. Cela demande de perdre du temps dans la stratégie et la réflexion ! C’est avant tout une belle aventure humain, voir grandir ses équipes et construire ensemble.